Montessori Adaptée
Cette approche consiste à remettre au centre la personne que l'on accompagne pour ainsi changer de regard sur qui elle est.
Les origines :
Développée au début du 20e siècle par le docteur Maria Montessori, la méthode Montessori, était à l’origine, destinée à favoriser l’autonomie et la confiance en soi des enfants. Cette méthode fut adaptée, en 1990 par le neuropsychologue Cameron Camp, aux personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer ou de pathologies apparentées.
Méthode qui recouvre 3 dimensions :
- Redonner un sentiment de contrôle sur sa vie (exprimer des choix et les respecter)
- Favoriser l’engagement dans les activités (activité qui doit être porteuse de sens)
- Redonner une place à la personne au sein de son foyer
Applications concrètes :
- Un des principaux risques de la maladie d’Alzheimer ou des pathologies apparentées, est que la personne participe de moins en moins aux actes de la vie quotidienne et aux activités, jusqu’à ne plus pouvoir rien faire.
- C’est une des caractéristiques des maladies neurodégénératives : les aptitudes non entretenues disparaissent complètement.
- Cette méthode repose donc sur l’approche capacitaire : on garde les capacités restantes et on récupère les capacités perdues.
- On remet au centre la personne que l’on accompagne et on change de regard.
Par exemple : mettre la table, s’habiller seul, s’alimenter seul, jouer au piano… Ce sont ces menues tâches que la méthode Montessori réapprend aux personnes atteintes d’Alzheimer ou pathologies apparentées. La mémoire est sollicitée, en remettant les aînés dans l’action.
Laisser le choix à la personne c’est lui redonner du contrôle
Cette approche vise à redonner aux personnes le goût à la vie car l’activité est fondamentale, c’est une raison pour se lever matin, c’est le « petit médicament qui va bien »
MONTESSORI ADAPTÉE KEZAKO :
La méthode Montessori a pour but principal de ralentir la perte d’autonomie et d’améliorer les capacités cognitives restantes. Diverses activités sont proposées aux personnes afin de leur faire recouvrir une autonomie minimale dans les gestes de la vie quotidienne, une estime de soi et une meilleure communication.
Le point essentiel étant d’être parfaitement informé sur la vie antérieure du résident. En effet, les professionnels et les familles sont tenus d’inviter le patient à faire tout seul une multitude de gestes qu’on lui aura auparavant montrés. Il s’agit de lui laisser la possibilité de choisir quelles actions faire.
Prenons l’exemple d’un cuisinier ayant passé la majorité de sa vie à cuisiner, il sera plus attentif et intéressé, si on lui propose de concocter avec lui des recettes culinaires.
Les personnes âgées atteintes de la maladie d’Alzheimer, se sentent très souvent inutiles, inexistantes.
En effet, au fur et à mesure de la progression de la maladie, leur participation aux gestes de la vie quotidienne, devient quasi nulle. Membres familiaux ou professionnels de santé, font tout à leur place.
C’est pourquoi la méthode Montessori, cherche à réattribuer une place à ses patients, au sein de la communauté, en leur affectant des buts et des rôles.
Sciences Et Avenir : Alzheimer : la méthode Montessori pour rétablir l'autonomie des patients
